L’UNESCO célèbre le cinquantenaire de l’Union Africaine
Pour 21ème Sommet de l’Union Africaine, qui se tient du 19 au 27 Mai à Addis Ababa, la Directrice Générale de l’UNESCO, Irina Bokova, adresse ses félicitations à toutes les femmes et les hommes africains à l’occasion du 50ème anniversaire de l’Union Africaine.
« L’Union Africaine est une force de solidarité et de paix à travers le continent », a déclaré Irina Bokova. « En
50 ans, elle a promu une Afrique plus intégrée et plus prospère, et
joue un rôle essentiel aujourd’hui à l’heure où l’Afrique est en pleine
croissance. L’UNESCO a toujours soutenu la cause de l’unité africaine
et continuera de promouvoir la coopération panafricaine et la
renaissance africaine ».
L’Afrique est l’une des deux priorités globales de
l’UNESCO, et l’Organisation a travaillé en contact étroit avec l’Union
Africaine depuis sa création, en soutien de son travail d’intégration,
de coopération panafricaine et de développement inclusif.
L’UNESCO a notamment contribué au lancement des
Conférences Régionales des Ministères de l’Education et des Ministères
des Sciences et des Technologies, qui ont servi de base à la Conférence
de l’Union Africaine des Ministres de l’Education. Le soutien de
l’Organisation aux objectifs de l’éducation de l’Union Africaine a été
renforcé par la création du Bureau Régional UNESCO pour l’Education en Afrique,
à Dakar, au Sénégal (BREDA). Ce soutien s’exprime également par l’aide à
la planification de l’éducation et au renforcement des capacités à la
formation des enseignants et au développement de curricula.
L’éducation des femmes a été toujours fait partie des priorités partagées. En 1993, l’UNESCO a organisé la première Conférence Panafricaine sur l’Education des Femmes au Burkina Faso et a créé, en partenariat avec l’Union Africaine, un centre spécialisé sur le sujet à Ouagadougou.
L’UNESCO a été la première agence des Nations Unies à
porter son concours aux mouvements de libération nationale sur le
continent dans les années 70, à travers un Bureau Régional à Lusaka.
L’Organisation a ainsi établi un programme spécial pour une Afrique du
Sud libérée de l’apartheid.
Le soutien à la grande richesse de la diversité
culturelle africaine ainsi que des langues africaines, a toujours été un
pilier de la coopération entre l’UNESCO et l’Union Africaine pour
renforcer la cohésion sociale et promouvoir un développement inclusif et
durable.
L’UNESCO a lancé son programme phare Histoire Générale de l’Afrique
en 1964, une année seulement après la création de l’Organisation de
l’Union Africaine, pour expliquer et préserver l’histoire, les
traditions et les cultures de l’Afrique et les partager avec le monde,
en soulignant la grande contribution des populations africaines à
l’humanité entière.
L’Histoire Générale de l’Afrique a donné un
nouvel élan à l’intégration sur le continent en apportant une nouvelle
vision du passé. La première phase du projet s’est achevée en 1999, avec
la publication de huit volumes traduits en 13 langues. L’adaptation
pour l’utilisation pédagogique de la collection a été lancée en 2008, et
les volumes traduits en portugais.
Actuellement l’UNESCO est en train de lancer un 9ème volume sur
l’historie récente, avec le soutien du Brésil en étroite coopération
avec des experts africains.
« La coopération de l’UNESCO avec l’Union
Africaine se construit sur des valeurs partagées, sur des objectifs
communs et sur une claire vision de l’avenir du continent comme un
leader dynamique et global », affirme la Directrice Générale.
La collaboration avec l’Union Africaine se concentre
aujourd’hui sur plusieurs aspects fondamentaux : promotion des
objectifs des états africains pour l’accès une éducation de qualité à
tous ses citoyens ; renforcement des capacités pour la culture de la
paix à travers le continent sur la base du dialogue et de la
réconciliation ; développement des sciences et de la technologie pour le
développement durable du continent. La promotion des medias et la
formation des journalistes est un autre domaine d’action, comme la
sauvegarde et la promotion du patrimoine culturel et de la diversité des
expressions culturelles à travers le continent.
La jeunesse africaine est une priorité fondamentale de toutes les actions de l’UNESCO à travers le continent, via la Stratégie pour la Jeunesse Africaine pour le renforcement des compétences, la participation civique et la promotion des voix des jeunes.
Tout ce travail s’effectue sur la base des objectifs
établis par l’Union Africaine, et précisés notamment dans le plan
d’action consolidé pour les sciences et les technologies en Afrique, la Deuxième Décennie de l’Education pour l’Afrique (2006-2015), la Charte de la Renaissance Culturelle Africaine.
L’UNESCO s’est fortement impliqué dans plusieurs événements phares comme le Forum
Africain sur la Science, la Technologie et l’Innovation pour le
Développement de la Jeunesse, le Capital Humain et la Croissance
Inclusive, qui a eu lieu à Nairobi, Kenya, du 1er au 3
Avril 2012, organisé avec l’Union Africaine, la Banque de Développement
Africaine, la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique et
l’Association pour le Développement de l’Education en Afrique. Du 26 au
28 Mars 2013, l’UNESCO, l’Union Africaine et le Gouvernement d’Angola
ont organisé le Forum Panafricain sur les Sources et les Ressources pour une Culture de la Paix, au Luanda.
Dans le domaine de la culture, l’UNESCO et l’Union
Africaine travaillent ensemble à la sauvegarde du patrimoine culturel –
matériel, immatériel et documentaire – de l’Afrique, y compris dans des
situations de conflits, comme au Mali.
Parmi ces initiatives, le renforcement des capacités des institutions
culturelles africaines et le soutien aux industries culturelles et aux
événements, comme le 23ème Festival du Film et de la Télévision Panafricain d’Ouagadougou (FESPACO), tenu en février dernier au Burkina Faso.
L’UNESCO a récemment renforcé la coopération avec le Centre International pour la Recherche et la Documentation sur les Traditions et les Langues Africaines (CERDOTOLA),
basé à Yaoundé, Cameroun, afin de protéger et promouvoir les langues
africaines et le patrimoine africain parmi ses états membres (Angola,
Burundi, Cameroun, République Centrafricaine, Tchad, Congo, République
Démocratique du Congo, Guinée Equatoriale, Rwanda et Sao Tomé et
Principe).
« Ce Jubilée d’Or est un moment important pour l’Afrique et pour le monde », a déclaré la Directrice Générale. « C’est
un moment privilégié pour célébrer et aborder avec confiance et
détermination le travail de consolidation de la croissance africaine. L’UNESCO sera aux côtés de l’Afrique à chaque étape de ce processus ».